Tout d’abord, l’île inhabitée de Gyaros qui fait face à Kéa renferme de sombres souvenirs.
La Grèce, du fait de ses possessions maritimes, est garnie d’une multitude d’îles. En outre, celles-ci différent les unes des autres pour notre plaisir. En effet, chaque île possède son histoire et ses caractéristiques bien spécifiques. Le moindre archipel, en Grèce, est un royaume qui s’ignore. Un univers isolé mais jamais oublié, alors que chacun d’entre eux se prête au tourisme.
C’est aussi le cas de l’île de Gyaros dans les Cyclades. Celle-ci peut presque être aperçue depuis l’île de Kéa. Son littoral, alors, évoque un mystère que chacun souhaiterait s’empresser de dévoiler.
Gyaros, l’île recluse à proximité de Kéa.
À priori, rien ne prédisposait à visiter l’île de Gyaros. Celle-ci, en effet, n’est pas du tout peuplée. En tout cas, pas par l’homme. Elle le fut autrefois mais son rôle historique lui assigna une tâche bien ingrate au regard de ses attributions.
Sans être paradisiaque, l’île de Gyaros a un on-ne-sait-quoi d’envoûtant et d’intrigant. Comme si son passé tragique avait teinté chaque pierre qu’on pouvait y trouver. Si elle ne se prête pas particulièrement à la baignade et encore moins au shopping, cette île toute particulière, presque retirée du reste du monde, exprime une aura à laquelle on ne peut être insensible.
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L’île sauvage a son potentiel d’attraction et justifie que chacun souhaite découvrir davantage à son propos. En un sens, l’île de Gyaros est pareille à l’une de ces îles sur lesquelles accostait Ulysse en son temps : inconnue et pleine de mystères.
L’histoire chargée de l’île de Gyaros.
Avant de n’être qu’une étendue sauvage située en face de l’île de Kéa, Gyaros était habitée en des temps jadis. Toutefois, c’est un passé historique lourd, digne d’une tragédie grecque, qui recouvre chaque surface de cette modeste petite île perdue au milieu de la Méditerranée.
Loin de tout, ses habitants ont de tout temps été des réprouvés. Ceux-ci étaient jadis accablés d’impôts durant l’Antiquité, subissant un joug dont ils n’avaient jamais pu se défendre. Seuls les pêcheurs cherchant à s’isoler du monde allaient alors vivre en ces terres reculées. On y construisit même une prison. L’endroit était alors le mieux désigné, perdu comme il était au milieu de la mer, là d’où personne ne pourrait jamais s’échapper.
Le passé tragique de cette île se poursuit alors jusqu’à une période moderne pour en faire un terrain d’entraînement au tir naval. Tant d’éléments qui firent alors de Gyaros un endroit à la fois si terrifiant et fascinant.
Gyaros et l’écologie.
Mais la réputation de l’île est aujourd’hui en proie à la rédemption. Sur une initiative de militants écologistes, le phoque moine, une espèce en voie de disparition, fut alors réintroduite autour de cette île toute particulière. Ses nombreuses galeries sous-marines, en effet, se veulent l’endroit rêvé pour que cette espèce puisse alors s’y épanouir en toute liberté.
Le fait que l’île, alors, soit loin de tout, permet aujourd’hui de protéger les espèces les plus vulnérables qui soient. Pour son histoire, pour son mystère, mais aussi pour sa faune, l’île de Gyaros mérite alors amplement d’être visitée au détour d’un voyage en Grèce.
