Destination privilégiée des Athéniens, l’île de Kéa en Grèce est d’une grande beauté. En effet, on y retrouve des endroits magnifiques comme les lieux sauvages et les belles plages. Découvrez l’histoire de Kéa à travers cet article.
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L’île de Kéa, anciennement appelée Ydrousa
Kéa est une île montagneuse et aride en été, avec une superficie d’environ 130 km². La région regorge de maisons cubiques et en pierres locales. À l’origine, Kéa était dénommée Ydrousa. La région a été baptisée Kéa au début du 11e siècle av. J.-C. D’après l’histoire, c’était pour faire honneur au fils d’Apollon : Keo, le chef du peuple des Locres. Il s’est retrouvé à Kéa après avoir quitté Naupacte.
À l’époque néolithique, Kéa était déjà habitée. Il se pourrait même que la région ait été peuplée à l’âge préhistorique. Par le passé, il y avait une étrange coutume qui faisait la popularité de Kéa en Grèce. Cette coutume appelée « Keion nomimo » impliquait que toutes les personnes âgées de plus de 70 ans se suicident de leur plein gré, par euthanasie. Pour cela, elles buvaient un poison extrait de la ciguë, une plante qui poussait sur l’île.
Les cités actuelles de Kéa existaient déjà vers 1000 av. J.-C. Il s’agit de Ioulida, Korissia et Piessa. Ioulida, qui est la capitale de Kéa, abrite une figure emblématique de l’île : le Lion de Kéa. C’est un monument long de 9 m et large de 3 m qui a été sculpté au 7e siècle av. J.-C. dans la roche. Solide et tourné vers la région, ce lion arbore un sourire plutôt mystérieux.
Un célèbre poète l’île de Kéa en Grèce
Né à Céos (Kéa) en 556 av. J.-C, Simonide est un poète lyrique originaire de la Grèce. Au départ, il était un maître de chœur. Après plusieurs péripéties, il a réussi à obtenir cinquante-six victoires aux concours de dithyrambes. En 489 av. J.-C., Simonide de Céos a remporté la couronne pour avoir composé une élégie pour honorer des morts de Marathon.
Simonide était très apprécié dans l’Antiquité et pour preuve, il était souvent cité par de grands auteurs : Platon, Aristote, Plutarque et La Fontaine. En 476 av. J.-C., il avait quatre-vingts ans quand il a été invité à la cour de Hiéron de Syracuse. 10 ans plus tard, Simonide est décédé, et il est enterré à Agrigente.
Il semblerait que Simonide soit le premier poète qui ait pris l’habitude de parler des hommes dans ses vers, plutôt que des héros ou des dieux. Aussi, ce poète écrivait des épinicies pour célébrer les victoires en athlétisme. Dans ce type de vers, il faisait surtout la louange des dieux. Malheureusement, la plupart de ces vers ont été perdus : seuls quelques fragments ont pu être gardés.