Un peu d’histoire : la présence russe sur l’île de Kéa au 18e siècle

Si cette petite île grecque paradisiaque et ne faisant que 132 km² paraît insignifiante aux yeux de l’Histoire et ce, bien qu’elle soit magnifique de par son paysage montagneux, l’île de Kéa, pourtant, aura été le théâtre d’événements historiques particulièrement agités et ce, depuis l’Antiquité.
Mais il est un événement historique marquant qui, en grande partie, aura contribué à former l’identité de l’île de Kéa telle qu’on la connaît aujourd’hui, il s’agit de l’occupation russe qu’elle a connue au 18eme siècle suite à la révolution d’Orloff.

Quand l’île de Kéa était aux mains des Ottomans

Bien qu’appartenant à la Grèce et de culture chrétienne-orthodoxe, l’île de Kéa aura connu de nombreux bouleversements dans son histoire. Illustre vestige de l’empire byzantin, cette île somptueuse a néanmoins sombré avec ce même empire quand, durant le 15eme et 16eme siècle, les ottomans se seront installés dans cette région d’Europe.

Toutefois, même si cette occupation dura près de trois siècles, elle n’altéra pas radicalement la culture locale de l’île. Une île qui, plus tard, durant le 18eme siècle, parvînt à échapper à l’emprise de l’empire ottoman suite à une intervention extérieure. Ce n’est alors pas un pays héritier de l’empire ottoman qui occupa par la suite cette île grecque, bien réputée pour sa beauté, mais des envahisseurs venus cette fois de Russie.

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La révolution d’Orloff et l’occupation russe au 18eme siècle

Cette conquête de l’île par les Russes fut une libération de l’emprise ottomane dans une grande partie de la Grèce. Toutefois, ce n’était pas avec la finalité de libérer l’île de Kéa que les forces d’occupation russes avaient alors investi ce petit territoire.

Les habitants étaient en effet passés d’une occupation à une autre et n’étaient évidemment pas souverains sur leur territoire. Au centre du tumulte qui agitait alors l’antagonisme entre la Russie et l’empire ottoman, l’île devînt, du fait de son importance stratégique, une base arrière doublée d’un centre de commandement très actif dans le cadre de la guerre en cours et ce, dès l’année 1789.

Malgré le caractère belliciste de l’occupation et, bien que les habitants n’aient pas trop eu à en souffrir, l’île bénéficia toutefois de l’expertise d’archéologues russes ayant permis de faire de nombreuses découvertes relatives à l’Antiquité.

L’indépendance de l’île de Kéa et son émancipation de l’occupation russe

Bien que les habitants de l’île de Kéa, avec leurs occupants russes, partageaient une foi commune du fait que tous étaient chrétiens orthodoxes, la présente russe était toutefois ressentie comme une invasion. C’est à partir de 1821 que l’île chercha à s’émanciper de la tutelle du Tsar et mena une féroce guerre d’indépendance.

Ayant trop de fronts à gérer, cette petite île, alors, grâce à l’acharnement de ses habitants, échappa de ce fait à l’occupation russe, achevant alors des siècles d’occupations successives. N’ayant toutefois pas les ressources pour rester indépendante et, étant toujours en proie à une nouvelle invasion éventuelle, l’île, dès lors, rejoignit l’autorité du royaume de Grèce dès 1830 pour en rester une partie intégrante jusqu’à ce jour qu’il vous est alors permis de visiter.

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