Le destin tragique du Britannic au large de Kéa.

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Le destin tragique du Britannic au large de Kéa

L’issue tragique survenue au Britannic, fait de l’ile de Kéa une destination unique pour les amateurs de plongée.

Sous les eaux limpides de Kéa, reposent quatre épaves très intéressantes marquant l’histoire récente. Il faut savoir que les fonds sous-marin, face à Kéa, regorgent de trésors. En particulier, l’épave tristement célèbre du Britannic.

Le Paquebot HMHS-Britannic.

Le HMHS Britannic était le frère de l’Olympic et du Titanic. Il a été construit à Belfast au chantier naval Harland & Wolff, le plus grand chantier naval d’Irlande du Nord. Les trois paquebots ont été conçus par Joseph Bruce Ismay, PDG de la White Star Line, et Lord William Pirrie. Le Britannic était le plus grand des trois et aussi le plus sûr et conçu pour résister à un accident similaire à celui du Titanic.

La construction du paquebot Britannic en 1911.

La construction du Britannic a commencé le 30 novembre 1911 dans le chantier naval Harland & Wolff. Au départ, le navire aurait dû porter le nom Gigantic. Mais la tragédie du Titanic (survenue alors que les travaux étaient en cours) a obligé les constructeurs à «modérer le ton» dans le choix du nom. Avec un nom initialement choisi, jugé trop orgueilleux dans le contexte historique, et rebaptisé Britannic.

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Après le naufrage du Titanic, les travaux de construction du Britannic ont été interrompus pour tenter d’éliminer la vulnérabilité qui avait causé la catastrophe. Par la suite, la conception du navire a subit des modifications importantes. Une double coque fut installée. Le système de bras et de poulies, pour le largage des canots de sauvetage en mer a été amélioré. Néanmoins, le nombre de canots de sauvetage n’a pas changé comme sur le Titanic.

En réalité, les canots suffisaient pour seulement un tiers des personnes à bord. Les lois de l’époque prévoyaient l’obligation de moyens de sauvetage pour au moins un tiers du nombre total de personnes transportables pour les navires d’un tonnage supérieur à 10 000 tonnes.

Lancement officiel du paquebot, le 26 février 1914.

D’une envergure de 275 mètres de long et 28 mètres de large, il dépassait de six mètres son frère Le Titanic. En outre, avec un tonnage de 48158 tonnes, la machine à vapeur de quatre cylindres propulsait le monstre marin. Techniquement, une turbine Parson basse pression alimentait les 3 hélices, 2 externes avec 3 bras et une centrale électrique avec 4 bras. De plus, 29 chaudières, alimentées par 159 fours à charbon, produisaient une puissance de 50000 chevaux, permettant au navire d’atteindre une vitesse de 22 nœuds (égale à 40,7 km / h).

Courte mission du navire-hôpital

La Royal Navy réquisitionna le Britannic au début de la Première Guerre mondiale pour le transformer en navire-hôpital. Sa mission, effectuer des tâches de sauvetage entre 1914 et 1916. D’où le préfixe « HMHS » ( His Majesty’s Hospital Ship ).

Deux jours avant Noel 1915, le paquebot vogue en direction du port de Moudros en mer Égée pour rapatrier des soldats malades ou blessés. Il revient à son port d’attache avec 3000 soldats qui vont être hospitalisés dans les hôpitaux londoniens. Il entreprendra plusieurs missions de se genre.

Le destin tragique du Britannic

La sixième et ultime expédition du Britannic se déroulera au large de l’île de Kéa, dans la mer Égée.  Ainsi, une mine navale allemande éventre le navire-hôpital qui coule en ce 21 novembre 1916. La déflagration, qui se produit près de la zone du moteur, déclenche l’explosion d’engins explosifs conservés à bord et dont le but reste un mystère.

Britannic au large de Kéa Jacques Cousteau découvre l’épave du Britannic lors d’une expédition en 1975. Il constate que le navire couche sur son côté tribord, à 121 mètres sous le niveau de la mer. Depuis, de nombreuses explorations de plongée ont été effectuées sur l’épave, créant d’innombrables images et vidéos. Une expédition en 2003 a montré que les portes étanches du navire demeuraient ouvertes. Des fragments de mines trouvés près de l’épave, prouvent en outre que le Britannic a bien été coulé par ce genre d’engins.

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