Qui était Prodicos et qu’est-ce que la sophistication?
Prodicos reconnu comme un sophiste célèbre, contemporain de Protagoras, naquit sur l’île de Kéa ou Céos. D’après certains historiens, il fut le professeur rémunéré de rhétorique et de philosophie de Socrate.
Originaire de Kéa (ou Tsia) dans la mer Égée, où il est né entre 470 et 460 Av J.C, selon diverses sources.
Le sophisme de Prodicos
On utilise le terme sophiste dans l’Antiquité, qui veut dire, Maître de rhétorique et de philosophie.
Tout d’abord, on introduit l’anthropocentrisme et l’épistémologie dans la philosophie, pour exprimer une idée sur l’individu. Ainsi constater la capacité de l’homme à connaître le monde matériel à travers la comparaison, l’observation et l’induction, sans l’intervention de facteurs surnaturels.
Quelques mots sur Prodicos
On sait qu’il représentait parfois les intérêts de sa patrie à Athènes, ce qui lui a sans aucun doute donné l’occasion d’enseigner. Selon les excuses de Platon, il semble qu’il était encore en vie au moment du procès de Socrate.
Il admirait la justesse de ses paraboles et de sa sagesse. C’est la raison pour laquelle on l’appelait Sage. Les Athéniens utilisaient l’expression «Prodicos plus sage», pour ceux qui se distinguaient par leur sagesse.
Prodicos a gagné sa réputation en formulant une théorie nouvelle sur les origines de la croyance religieuse. Ce qui l’a taxé, parfois, d’athéisme dans l’Antiquité. Notamment par les épicuriens.
Diviniser la nature.
Il suggère que les hommes ont d’abord considéré comme des dieux des choses qui étaient utiles à leur survie, comme les fruits et les rivières. Ensuite, à un stade plus avancé, ils ont déifié des héros culturels, comme Déméter et Dionysos. De plus, la théorie de Prodicos peut être reliée à d’autres doctrines qui lui sont attribuées. En particulier au discours concernant « le choix d’Héraclès » et à un fort intérêt pour l’étymologie des mots.
Controverse entre les épicuriens et les stoïciens.
En outre, les différentes représentations de sa théorie reflètent le débat entre les épicuriens et les stoïciens. Il concerne l’implication des dieux dans les affaires humaines et cosmiques. Un examen des preuves fragmentaires montre que Prodicos était un penseur intéressé par les origines de la civilisation en général. Car sa théorie reposait entièrement sur un projet de grande envergure cherchant à expliquer plusieurs aspects interconnectés de la vie sociale en termes rationnels.
Voir aussi l’autre personnage célèbre de l’île de Kéa: SIMONIDE DE CÉOS
Selon Prodicos, les premiers humains divinisaient pratiquement tous les éléments fournis par la nature. Ses exemples incluent les étoffes nourrissantes de la terre, les forces élémentaires qui soutiennent la vie. Plus précisément, le soleil qui fournit aux humains, lumière et chaleur. Ou bien la lune, dont les mouvements réguliers les aident à établir un calendrier rudimentaire. Également, les rivières et les sources qui les alimentent avec de l’eau et soutiennent la végétation.
Les divinités sont fabriquées par l’homme dit Prodicos.
En effet, les entités physiques et les forces mentionnées par Prodicos étaient honorées comme les divinités des cieux.
La genèse de la religion se voit ainsi interprétée comme une manifestation de notre gratitude envers tout ce qui contribue à la survie de l’humanité.
Il est temps de tirer quelques conclusions provisoires concernant la contribution de Prodicos aux débats intellectuels de l’Antiquité.
Prodicos semble être l’un des premiers historiens de la civilisation, adhérant à la tradition établie par divers penseurs du cinquième siècle, plutôt qu’un enseignant simplement préoccupé par les questions linguistiques. Il n’est pas absurde de supposer que cela fait partie d’une enquête plus large sur l’origine du langage. Il suffit de voir l’utilisation conventionnelle des mots, y compris les noms divins.
Finalement, pourquoi regrouper Prodicos avec d’autres athées notoires de l’Antiquité? Ou bien de le considérer comme l’un des premiers représentants de la providence divine, comme l’ont fait respectivement les épicuriens et les stoïciens. Cependant, il est plus instructif de comprendre son explication des origines de la croyance religieuse à la lumière d’autres comptes de l’évolution culturelle.
